22 décembre 2007

Blocage de la fac : la division interne

Cet évènement a suscité de vives réactions et de très fortes critiques. Le 20heures l'a beaucoup montré (surtout le bon travail des CRS), et certains journalistes se sont attaqués à la division étudiante générée (pas trop quand même), mais peu d'étudiants ont vraiment essayer d'expliquer cette division et d'en montrer les conséquences à la France qui ne comprend pas la jeunesse.

Alors que les étudiants sont souvent montrés comme une force unie, le blocage de cet automne a révélé certaines failles. Les débats entre bloqueurs et débloqueurs ont été vifs, houleux et agressifs, les uns traitant les autres de fascistes ou de communistes.

Mise en situation :

Deux convaincus tentent de prêcher un indécis.

"Vote pour!"
"Mais non, vote contre!"
"Tais-toi toi. Vas-y vote pour!"
"Arrête nous on a envie d'avoir nos partiels!"
"Espèce d'égoïste tu votes Le Pen ou quoi?!"
"Ta gueule le trotskyste va fumer ton herbe chez toi!"

Des amalgames peu glorieux pour nos deux pseudo-réthoriciens qui laissent l'indécis bien perplexe. Un mois après le déblocage, la rancune est latente chez certains étudiants pour les choix que leurs (ex) amis ont fait.

Mais vous qui êtes derrière votre écran, ne vous méprenez pas. Il ne faut pas condamner les jeunes de manière intempestive. Lançons désormais un regard vers nos honorables aînés : la division engendrée par le blocage n'est-elle pas une reproduction de la fracture qui a divisé la France pendant l'élection présidentielle?

L'estudiantin, malgré les apparences, ne cherche-t-il pas simplement à suivre le modèle de ses parents, telle une créature désemparée face aux aléas de la vie?

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